CHRONIQUE Un palais d'épines et de roses

Titre: Un palais d'épines et de roses

Auteur: Sarah J Maas

Editeur: La Martinière Jeunesse

Prix: 18,90€

Date de parution: 9 février 2017

Nombre de pages: 528

Genre: Fantasy

Résumé: «En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels. Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse. Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ? A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ? Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.»

Mon avis sur le livre:

Après la déception qu’avait été la lecture du premier tome de la saga « Throne of Glass » de Sarah J Maas, j’avoue que je n’étais pas très emballée à l’idée de me lancer dans un autre roman de l’autrice. J’avais donc ACOTAR en VO dans ma PAL depuis bien longtemps mais je n’arrivais pas à me décider à le sortir craignant un nouveau flop.

Je ne sais pas d’où ni pourquoi c’est venu mais j’ai soudainement eu une envie furieuse de découvrir quand même cette saga, peut-être pour ne pas rester sur une mauvaise impression d’autant plus que les avis sont dithyrambiques. Comme il faut être motivé pour lire de la high-fantasy en VO et que je ne l’étais clairement pas, je l’ai donc racheté en VF (très peu logique mais bon) et j’ai commencé ma lecture dans la foulée.

On peut dire que je me suis réconciliée avec Sarah J Maas parce que ce premier tome a été une excellente lecture. Je ne suis pas tout à fait au coup de cœur parce que je l’ai trouvé peut-être un peu trop introductif, mais la suite promet et j’ai hâte de la découvrir. L’autrice nous embarque cette fois dans un univers plein de magie où cohabitent humains et peuples de faes, sur fond de réécriture de la Belle et la Bête. Nous suivons Feyre qui vit dans la misère avec son père et ses deux sœurs jusqu’au jour où, alors qu’elle chasse dans les bois, elle va donner la mort à un énorme loup. Les choses auraient pu s’arrêter là mais il s’avère que ce loup était une sentinelle fae et que son meurtre est un crime. Une vie contre une vie, telle est la sentence dont va devoir s’acquitter Feyre auprès du redoutable fae, Tamlin. Ce dernier l’arrache à sa famille et l’emmène à Prythian, monde des immortels, jusque dans son royaume où elle devra passer le reste de ses jours. Si au départ la jeune femme ne pense qu’à s’échapper de ce lieu qui la terrorise, elle finira par découvrir que les apparences sont parfois trompeuses et que bien des secrets hantent ces terres. Pour survivre et comprendre, elle va devoir apprendre à voir au-delà des masques…

L’univers proposé par Sarah J Maas est d’une richesse inouïe. C’est le premier roman que je lis qui vraiment centré sur le peuple des faes (on les voit un peu dans The Mortal Instruments mais ça ne compte pas) et j’ai trouvé que sa façon de le traiter était particulièrement réussie. Le monde de Prythian est divisé en sept cours chacune gouvernée par un Grand Seigneur qui dispose de pouvoirs particuliers. En plus de ces faes « classiques » avec leur grande beauté et leurs oreilles pointues, nous avons également un aperçu d’autres créatures immortelles nettement moins glamour et j’ai trouvé cette mythologie vraiment intéressante. Les descriptions sont bien réalisées, elles sont nombreuses mais pas trop et nous permettent vraiment de nous plonger au sein de cette mystérieuse Cour du Printemps telle que l’autrice l’a imaginée.

J’ai également trouvé les personnages intéressants bien que encore peu développés pour l’instant. C’est un premier tome donc on aura encore tout le loisir d’en savoir plus sur eux et de les voir évoluer mais la plupart ont un début prometteur. Feyre est une jeune femme à fort caractère ce que j’ai apprécié et j’espère qu’elle s’affirmera encore plus dans le second tome, surtout aux vues de la fin du premier. Tamlin a tout du prince charmant et du « love-interest » parfait qui conserve pourtant encore un côté sombre et mystérieux et je suis curieuse de voir comment leur relation va évoluer dans la suite de la trilogie. Ensuite, ce sont les personnages secondaires qui m’ont particulièrement marquée et j’ai envie d’en savoir d’avantage sur eux. Lucien, le bras droit de Tamlin, a un passé qui m’intrigue beaucoup et j’ai hâte de découvrir tous les détails à son sujet. Les sœurs de Feyre m’ont également beaucoup plu, surtout Nesta qui a, à mon avis, beaucoup de potentiel et j’espère vraiment que l’autrice va pousser leur développement et qu’on ne va pas en rester là parce que ce serait vraiment dommage. Et puis il y a Rhysand… là, même si on n’en sait pas encore beaucoup, je pense qu’on tient un beau modèle de perfection littéraire…

J’ai trouvé l’histoire originale, surtout dans son côté « réécriture » de la Belle et la Bête. Je suis une grande amatrice de réécriture de conte et celui-ci est probablement l’un de mes préférés. J’ai bien aimé que l’autrice reste fidèle au concept de base de la jeune fille qui se fait enlever par une bête mystérieuse victime d’une malédiction mais j’ai aussi apprécié qu’elle se distance du conte au fur et à mesure de l’histoire pour lui donner une autre profondeur. Je pense que la suite n’aura plus rien à voir avec la réécriture, étant donné que le côté Belle et la Bête a une vraie fin dès ce premier tome, mais ça ne me dérange pas puisque j’ai maintenant d’autres questions. L’autrice réussi très bien à amener les sujets qui seront abordés dans la suite tout en donnant une forme de conclusion à une première intrigue et je trouve que ça donne un très bon rythme. Le lecteur n’est donc pas frustré par la fin puisqu’elle est satisfaisante mais il reste tout de même intrigué et il ne peut que vouloir savoir ce que la suite lui réserve.

La seule chose qui a pu me retenir du coup de cœur dans cette lecture c’est le rythme du départ et, comme dit, le côté un peu trop introductif dans la première moitié du roman. Evidemment, dans la fantasy, il faut prendre le temps de poser les bases et les débuts sont toujours un peu longs. Mais là, je pense que l’action aurait pu venir un peu plus tôt pour pouvoir la développer d’avantage. Les cent dernières pages sont un peu rapides à mon goût et j’aurais bien aimé en savoir plus sur cette partie et, en contrepartie, il y a parfois des longueurs au début. Je pense que, maintenant que le monde est posé, les choses vont s’enchainer de manière plus fluide même s’il nous reste beaucoup d’aspects de cet univers à découvrir.

Pour conclure donc, je suis plus que ravie de m’être décidée à donner une seconde chance à Sarah J Maas et j’ai hâte de me procurer le tome 2, déjà paru en français. J’espère cette fois visiter la si mystérieuse Cour de la Nuit et en apprendre d’avantage sur son énigmatique Grand Seigneur…